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Bienvenue dans le blog de ceux qui lutte contre le racisme, contre l'esclavage, contre la discrimination, bref bienvenue dans le blog pour l'amitié des Peuples, ... pour un monde meilleur.
Say No To Racism.

mardi 27 mars 2012

William Wilberforce, un fervent abolitionniste.







William Wilberforce, né le 24 août 1759 à Hull (Angleterre), mort le 29 juillet 1833, était un abolitionniste et parlementaire anglais, protestant évangélique et philanthrope. Il combattit toute sa vie pour la cause de l'abolition de l'esclavage, qu'il obtint, au Royaume-Uni, peu de temps avant de mourir. Il tenta de s'opposer à la guerre contre la France révolutionnaire. Il est enterré à l'abbaye de Westminster
En 1783, Wilberforce dînait dans la maison de Gerard Edwards, un ses vieux amis de Cambridge à Curzon Street, quand il rencontra le révérend James Ramsay (abolitionniste) qui était aumônier dans une plantation à Saint-Christophe-et-Niévès. Le révérend lui explique les conditions de vie abominables des esclaves tant dans les plantations que sur les navires. De retour en Angleterre, James Ramsay s'engagera contre la traite négrière avec : Sir Charles Middleton (1st Baron Barham), sa femme "Lady Middleton", Thomas Clarkson et d'autres sous le nom des Testonites.
Wilberforce est impressionné par ces idées progressistes. En novembre 1786, il reçoit une lettre de Sir Charles Middleton qui augmentera son intérêt pour la lutte contre le commerce d'esclaves1. À l'incitation de Lady Middleton, Sir Charles Middleton suggère à Wilberforce de présenter au parlement une loi pour l'abolition de l'esclavage. Wilberforce répond qu'il comprend l'importance de ce sujet et, bien qu'il ne s'estime pas à la hauteur de cette mission, qu'il ne la refusera pas3.
Il continue à s'informer sur ce sujet et durant l'hiver 1787 le député revoit les "Testonites" dans la maison des Middleton à Teston. Fin 1787, Thomas Clarkson diplômé comme Wilberforce de St John's College (Cambridge) avait écrit un essai sur l'esclavage et réussi à le convaincre de la nécessité de mettre fin à ce commerce. À Old Palace Yard, Clarkson lui passe une copie de son essai. C'était la première fois que les deux hommes se rencontraient pour une collaboration qui allait durer cinquante ans.
Clarkson présente ses preuves sur l'esclavage aux Quakers. Le comité des Quakers pour l'abolition de l'esclavage décide d'influencer le Parlement sur ce sujet. Clarkson leur rappelle qu'il connait déjà un député (William Wilberforce) pour représenter cette cause.
Wilberforce trouve là officiellement l'opportunité de soutenir cette cause au Parlement. Il organise un dîner où le sujet sera abordé avec Bennet Langton, un riche propriétaire foncier du Lincolnshire une personne proche de Clarkson et Wilberforce. Le dîner eut lieu le 13 mars 1787 en présence d'autres personnalités importantes comme Charles Middleton, Sir Joshua Reynolds, William Windham (membre du Parlement), James Boswell et Isaac Hawkins Browne (membre du Parlement). En fin de soirée, la décision qu'ils avaient prise était qu'à terme, seul Wilberforce pouvait avancer la mesure au Parlement. "Aucune personne plus importante ne fut trouvée". Le 12 mai 1787, Wilberforce avait encore des doutes mais il eut une conversation assis sous un grand chêne (« oak » en anglais) avec son ami William Pitt le Jeune et William Grenville. Wilberforce sera connu sous le nom de « Wilberforce Oak » au club de Holwood House, une maison de campagne anglaise de Keston.
William Pitt défie son ami Wilberforce de présenter une première fois cette loi pour l'abolition de l'esclavage : « Vous vous êtes déjà donné beaucoup de mal pour recueillir des preuves, on vous garantit de vous soutenir. Ne perdez pas votre temps quelqu'un d'autre pourrait le présenter ». Cette réunion au parlement fut décisive dans la carrière de William Wilberforce, bien que sa proposition de loi n'ait pas été enregistrée. Dans sa vieillesse, il dira se rappeler précisément ce jour-là, assis aux côtés de William Pitt et de William Grenville.

jeudi 15 mars 2012

"La Moitié du Ciel"

                                                            

« Les femmes ne sont pas le problème, elles sont la solution. »

“En Chine, un proverbe dit que les femmes portent la moitié du ciel.
Mais ça n’est pas la réalité. Dans une grande partie du monde, les femmes et les filles sont victimes de trafic humain, de viols de masse, et pire encore.
Leur tendre la main, voilà quelle est la meilleure arme contre la pauvreté et l’extrémisme. Les femmes ne sont pas le problème, elles sont la solution.”

Partie au Congo dans le cadre de ses études, Harper n’en est jamais véritablement revenue. Après avoir travaillé pour l’hôpital Heal Africa, elle est aujourd’hui coordinatrice pour l’Eastern Congo Initiative, une organisation lancée il y a un mois par l’acteur et réalisateur Ben Affleck.C’était il y a quatre ans. À peine âgée de 23 ans, Harper s’envolait pour Goma. Point de chute : l’hôpital dirigé par l’association Heal Africa, au cœur du conflit qui déchire la République Démocratique du Congo. Un « sanctuaire de dignité», d’après Nicholas Kristof et Sheryl WuDunn. La jeune étudiante du Minesotta pensait partir quelques semaines. Aujourd’hui, le Congo est sa « deuxième maison ». Et si elle a bel et bien bougé, ce n’est que de quelques centaines de mètres : elle coordonne désormais les actions de l’Eastern Congo Initiative, une très récente organisation fondée par l’acteur et producteur Ben Affleck. Son ambition : soutenir les organismes locaux et venir en aide aux anciens enfants soldats et aux victimes de violences sexuelles. Harper, qui parle couramment le swahili, a transplanté quelques-unes de ses racines dans la terre de Goma : « C’est très difficile d’imaginer qu’un jour, je quitterai le Congo. »Au sein de Heal Africa, Harper a créé le programme Healing Arts. Il propose aux femmes en attente de soins (majoritairement d’opérations de fistules) de se former à l’artisanat. En apprenant à coudre, à tresser des paniers, à fabriquer des savons ou du pain, elles acquièrent un savoir-faire qui leur permettra de subvenir à leurs besoins, une fois sorties de l’hôpital. « La semaine dernière, j’ai emmené un visiteur à Healing Arts, raconte-t-elle. Je n’étais pas allée dans le centre depuis plusieurs mois, et nous étions dimanche. Mais l’une des mères des patients nous a ouvert la porte, a très clairement expliqué au visiteur ce qu’était l’association, quel était son objectif, et elle lui a même vendu quelques objets. Je n’ai pas pipé mot ; pourtant, elle n’est pas véritablement membre du programme. Ces moments-là sont inoubliables. »« La clé, pour convaincre les gens d’agir, conclut-elle, c’est de ne pas faire du mouvement en faveur des femmes un mouvement qui pointe du doigt les méchants hommes oppressant les pauvres femmes. Au contraire, c’est un mouvement rassembleur, qui réclame l’égalité parce qu’elle est bénéfique à tous : aux femmes, aux filles, aux familles entières, à la communauté. »
De leur côté, les auteurs de La Moitié du ciel, qui consacrent un chapitre à Harper et à Heal Africa, déplorent le système scolaire américain qui envoie ses étudiants à Oxford, Florence ou Rome. Jamais dans des pays en voie de développement. «Pour s’attaquer efficacement à un problème, écrivent-ils, il faut d’abord le comprendre. Et il est impossible de comprendre une question en se contentant de lire des livres. Il faut voir la réalité par soi-même, et même y être directement confronté. »
L’hôpital Heal Africa accueille régulièrement des volontaires.

« Je ne voulais pas tuer ma fille. Mais mes voisins sont venus, et m’ont dit : “Tu as trois filles, il faut en tuer une. Tu as assez de deux filles. Comment tu vas les nourrir, les marier ? Une fille, ça ne sert à rien.” Ma famille disait la même chose. Mais moi je n’arrivais pas à la tuer. Elle était très belle, presque trop. Elle devait être faite pour mourir. Elle est née à la maison, à quatre heures du matin. Les voisins m’ont dit : on va la tuer avec du jus de tabac. Ils ont préparé la mixture avec du tabac écrasé. Moi je ne voulais pas le faire. En priant Dieu le matin, je lui ai donné une cuillère de jus de tabac. J’étais très triste. Je me suis allongée à côté d’elle. Je n’arrivais pas à la regarder. Mais l’enfant n’est pas morte tout de suite, elle n’est morte que le soir. Je n’ai pas supporté. J’ai dit à ma mère : “ Il faut la sauver, lui donner du jus de sucre pour la réveiller. ” Ma mère lui en a donné, mais c’était trop tard. Ma petite fille est morte. Ma mère l’a enterrée dans le jardin, derrière notre maison. Moi, je ne pouvais pas. J’ai planté un arbre et des fleurs à cet endroit. Ma petite fille aurait dix ans aujourd’hui. Je n’arrive pas à l’oublier. C’est impossible. Je ne peux pas l’oublier. »
Ces mots, recueillis par Manon Loizeau dans son très beau documentaire, «La Malédiction de naître fille», sont ceux d’Indrani, une Indienne de l’État du Tamil Nadu. En Inde, au Pakistan et en Chine, nous rappelle la journaliste et préfacière de La Moitié du ciel, naître fille est une malédiction – « aujourd’hui, presque un miracle »